Adelaïde Corinus trace ses sillons
le MERCREDI 25 OCTOBRE 2017
L'artiste martiniquaise Adelaïde Corinus présente « Sillons » son exposition à la galerie d'art de l'aéroport Aimé Césaire du 25 octobre au 15 décembre 2017. Elle creuse ses sillons pour retrouver son histoire où se mêle ses héritages en autres africains et amérindiens. Cette démarche est complétée "par la connaissance de l’univers qui l’entoure, de ses rencontres et de ses échanges, par la matière travaillée et les heures passées à la modeler, à la sillonner".
«Je continue à creuser ses SILLONS pour (re)trouver mon Histoire et celles de mes contemporains, SILLONS de la Mémoire mais aussi de l’Objet, de la Matière. Je creuse, je malaxe, j’élabore mais le chemin sera encore long et laisse place à une évolution et à nombre de créations artistiques à venir. (…) Techniquement, on bute à un moment précis de notre Histoire sur l’Esclave. Mais est-il possible d’aller au-delà ? Nos lignées s’arrêtent-elles sur ce voyage qui a été sans retour mais qui a construit une autre Vie, un autre Avenir sur une autre rive ? J’ai compris et je dirais que ce voyage de l’« aller plus loin » est un champ du possible foisonnant sur les recherches faites à ce jour autour de cette migration forcée des africains et de notre passé encore plus lointain des amérindiens : les portes se ferment à un moment donné. Mais aller plus loin est de notre responsabilité : être en éveil à ce patrimoine amérindien : kwi, roches gravées, calebasse, manioc, roucou etc…
C’est une preuve que ce Passé resurgit de façon actuelle par des mots, des gestes, des substances. Alors, je profite de tous ces apports pour aller de mon côté au-delà de ces blocages et les faire partager au public par le ressenti que je mets dans mes œuvres et le choix des matériaux travaillés. Mais reste une forme d’oubli, de perte et d’abandon : un pan entier ne sera jamais reconstruit. »
C’est une preuve que ce Passé resurgit de façon actuelle par des mots, des gestes, des substances. Alors, je profite de tous ces apports pour aller de mon côté au-delà de ces blocages et les faire partager au public par le ressenti que je mets dans mes œuvres et le choix des matériaux travaillés. Mais reste une forme d’oubli, de perte et d’abandon : un pan entier ne sera jamais reconstruit. »
Vous pouvez télécharger l'intégralité de la présentation d’Adelaïde Corinus au format word