"Chère Solange" - La biographie d'une figure emblématique de la lutte pour l'émancipation des femmes en Martinique !


06 décembre 2018 Éditions Jets d'Encre

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RÉSUMÉ

En août 1921, la petite Solange Fitte-Duval voit le jour. Enfant robuste et intelligente, elle est très vite confrontée aux brimades du pensionnat colonial qu’elle intègre. Mais, battante dans l’âme, Solange ne se laisse pas impressionner : racisme ? injustices ? Elle réussit tout de même brillamment ses études. Difficultés pour trouver un emploi ? problèmes financiers ? Elle s’appuie sur ses proches et sa forte volonté pour continuer à avancer. Même face aux inégalités qui rongent la Martinique, Solange refuse de rester sans rien faire. Avec force et détermination, elle lutte notamment pour l’émancipation des femmes, l’amélioration des conditions d’enseignement et la diffusion de la culture antillaise, marquant de son empreinte bienveillante l’histoire de la Martinique.



S’appuyant sur de solides recherches et de nombreux témoignages, Anique Sylvestre dresse le portrait fidèle et captivant d’une femme forte et battante, figure emblématique de la Martinique du XXè siècle.



L'AUTEURE

Anique Sylvestre est une auteure martiniquaise qui se nourrit de l’univers antillais pour la rédaction de ses ouvrages jeunesse et de ses romans. Deux de ses contes ont obtenu le prix Raphaël Tardon de littérature jeunesse. Avec Chère Solange, elle s’essaie à la biographie et rend hommage à Solange Fitte-Duval.



EXTRAIT

Dès l’entrée en sixième, elle est confrontée à l’ostracisme, ainsi qu’à la condescendance du milieu. Solange est à cette époque une adolescente rangée, polie et réservée et elle ne peut que constater le sort qu’on réserve aux enfants des familles peu fortunées… et noires.

Elle voudrait faire du latin « pour devenir professeur », mais l’administration met son veto lors de son inscription. Elle voudrait opter pour la série A (lettres), cependant on lui fait comprendre qu’elle ne fait pas partie de cette élite à qui ce choix est réservé. Elle vient d’une « petite école rurale » (Tivoli), et même si ses notes seules et le succès au concours des bourses auraient suffi à la classer parmi les meilleures, cet espoir ne lui est pas permis.