Clair Obscur
- Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France(ex Hôtel de Ville) Rue Victor Sévère, Fort de France
- Du 28 avril 2010 au 29 avril 2010
- 19H30
- 18et 9 euros
Clair Obscur pièce de théâtre proposée par la Compagnie Activ'Art 2 Metteur en scene : jandira bauer Assistants : benoit ritt – laurine prost ;Creation effets sonores / lumiere : Anne Grandhomme & torriep
Costumes : Agnes Forlini-coudert avec la participation de :Natacha Assureur, Kezia Balthazard, Aurelie Carbeti, Giovanni Germany, Steffi Glissant, Aureane Lemestre, Cris Maurice, Dimitri Mavounza, Saïdou Michel bernia,Margaux Villain.
Clair Obscur d’après « Clair Obscur » de I. Horovtz CREATION 2010 THEATRE AMATEURUne famille Afro-Américaine prend une pilule afin de changer la couleur de sa peau, dans le but de se libérer socialement de la domination blanche. Mais ce changement n’affectera pas leur attitude culturelle et ne changera pas leur passé...
Si l’argument de la pièce peut aisément passer pour une fable, il n’empêche pas le questionnement profond sur l’identité, et sur la perte de cette identité, alors qu’on en voulait la conquête. Clair-obscur, c’est d’abord et avant tout des corps qui se cherchent, dans la restauration de leur propre culture, dans la ruine de l’appétit de vivre et d’aimer, dans l’affrontement avec la société où ils vivent. Cette société c’est aussi la nôtre, car la pièce, qui se situe à Harlem à la fin des années soixante, trouve une résonance là où des groupes à l’histoire difficile cohabitent.
C’est donc l’éclairage qui est donné à cette mise en scène de Clair-obscur : parler de la société martiniquaise.Il s’agit de montrer comment certains ont un jour souhaité changer de peau et aussi comment on peut renoncer à ce que l’on est .Pour ce faire, une large réflexion a été menée au sein de la troupe sur ce qui fait la société martiniquaise d’hier et d’aujourd’hui, toutes ces petites mythologies qui composent la vie quotidienne. Ainsi, seront convoqués slogans publicitaires, danses et musiques traditionnelles… et petits travers gentiment brocardés. La mise en scène est résolument burlesque, afin de garder toute la force du texte, toute la tragédie de son langage, mais sans pour autant accentuer le naufrage des personnages. C’est une création que nous proposons. Sur une fable politique, un conte social et cruel. L’argumentation passe par le rire. Des tableaux tendres et amusants viennent, comme des respirations, pour convaincre le public que la quête de l’identité n’est jamais achevée.