Mini Transat 2017 : départ le 1er octobre
le VENDREDI 09 JUIN 2017
Mini Transat 2017 . C'est le 1er octobre que sera donné le départ à la Rochelle de la mini transat. 84 concurrents sont attendus. Après une première étape aux Canaries, les concurrents reprendront la mer le 1er Novembre et cap sur le Marin en Martinique.
Course après course, le succès de la Mini Transat ne se dément pas. Pour cette édition 2017 confiée au Collectif Rochelais pour la Mini Transat, la course fera le plein puisque d’ores et déjà le nombre de candidats à l’aventure dépasse les 84 places proposées par l’organisateur. Sans aucun doute, c’est cette fidélité aux fondamentaux qui fait le succès de l’épreuve.
Quarante ans après sa première édition, la Mini Transat reste au sommet de la vague. Parcours initiatique pour certains, marchepied vers de nouvelles ambitions sportives pour d’autres, la Mini Transat tient une place à part dans le monde de la course au large. A l’heure des nouvelles technologies, de l’hyper communication, c’est encore la seule épreuve ou chaque coureur se retrouve seul face à lui-même, le temps d’une traversée de l’océan Atlantique. Pas de contacts avec la terre, pas d’autre lien avec l’extérieur que la seule VHF*, la Mini Transat est parfois un long voyage en solitude.
Bateaux : longueur minimum, vitesse maximum
6,50m de longueur hors tout, des surfaces de voiles parfois poussées à l’extrême, les Minis sont des voiliers incroyablement marins. Soumis à des tests de redressement draconiens, équipés de réserves de flottabilité qui les rendent insubmersibles, les bateaux sont capables de performances étonnantes aux allures portantes… au détriment le plus souvent d’un confort qui se révèle des plus sommaires. En Mini, les coureurs peuvent choisir entre prototypes et bateaux de série produits par des chantiers. Les protos sont de véritables laboratoires qui préfigurent souvent quelques-unes des grandes tendances architecturales, alors que les voiliers de série sont plus assagis.
Coureurs : de l’amateur au futur grand de la course au large
On ne compte plus les marins de renoms qui ont fait leurs premières armes sur la Mini Transat. De Jean-Luc Van Den Heede à Loïck Peyron ou Thomas Coville en passant par Isabelle Autissier ou Sam Davies, nombre de stars de la course au large ont d’abord usé leurs fonds de cirés sur les bancs d’un Mini. Mais la Mini Transat, c’est aussi le rêve d’une vie de nombre de coureurs amateurs qui, le temps de cette aventure, sacrifient travail et famille pour se consacrer à leur passion dévorante. De la Mini Transat, personne ne revient totalement intact. Cette année, ils seront 84 solitaires dont 10 femmes ! La Mini Transat, c’est aussi la course la plus internationale avec 15 nationalités différentes au départ.
Le parcours : de la Rochelle aux Antilles par la face sud
Deux étapes sont proposées pour rallier la Martinique depuis les côtes atlantiques. La première étape de La Rochelle à Las Palmas de Gran Canaria est une entrée en matière idéale avant d’attaquer le grand saut. Le golfe de Gascogne peut se révéler délicat à traverser en automne. Le contournement toujours redouté du cap Finisterre à la pointe nord-ouest de l’Espagne marque comme une sorte d’entracte avant d’attaquer la descente le long des côtes du Portugal. Statistiquement, elle se fait aux allures portantes, souvent dans des vents puissants et une mer forte. L’atterrage sur les Canaries demande de la finesse et un sens stratégique développé.
La deuxième étape partira le 1er novembre. Portés par les alizés le plus souvent, les solitaires partent pour un peu plus de deux semaines de mer en moyenne. Ici, pas d’échappatoire possible : sur la route des Antilles, aucun port d’escale ne se profile à l’horizon. Les marins ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour rallier la Martinique, goûter au plaisir du Ti Punch et regarder le sillage accompli depuis qu’ils se sont lancés dans l’aventure.
*VHF : la VHF (Very High Frequency) est un poste qui permet aux marins de communiquer sur certaines longueurs d’ondes définies par des canaux spécifiques. La portée moyenne d’une VHF est d’une quinzaine de milles, soit environ 25 kilomètres. Autant sur la première étape, les solitaires restent pratiquement tous à portée, autant sur la traversée de l’Atlantique, il n’est pas rare qu’un coureur soit isolé parfois une semaine, voire plus.
Crédits photos :© Christophe Beschi